Km 6419
Ça fait déjà 10 jours qu’on est de nouveau sur nos vélos. Le temps et les paysages passent à une vitesse incroyable.
En partant de Santiago, nous avons traversé la Cordillère Centrale pour retrouver l’océan Pacifique, les bons poissons frits et les spots de camping sur la plage. Au début, on est un peu perdu et on avait oublié comment il peut faire froid la nuit, même si en milieu de journée, le thermomètre dépasse les 30°C. Mais les gestes reviennent rapidement: Nos mains se rappellent comment monter la tente, on reprend la répartition des tâches qu’on avait dans le passé et on prépare nos sacs de soie en se couchant si jamais on prend froid la nuit. Après 2 jours, c’est tout comme il y a un an, comme si on avait jamais arrêté.
On profite des 2 jours au bord de la côte, c’est comme une libération. En fait, on en avait quand-même marre de l’hiver en Europe et encore plus du trafic, de la foule et de la quarantaine à Santiago. Enfin on peut juste pédaler et profiter du moment présent.
En quittant la région de Valparaíso, ce n’est plus que l’autoroute qui longe la mer, on décide donc de s’aventurer plus à l’intérieur des terres. C’est la découverte d’une nouvelle facette du pays, montagneuse et sèche. Il est plus difficile de trouver des spots de camping, les champs sont tous clôturés jusqu’à la route, parfois on doit se contenter d’un espace plat sous un pont (oui on sait, ça a l’air glauque, mais à l’intérieur de notre tente, on se sent comme à la maison de toute façon ). Mais on trouve aussi de super endroits dans des rivières ou lacs asséchés, perdus tout seuls au milieu de nulle part, entourés de cactus et sous un ciel aux milles étoiles. On enchaîne les cols en plein soleil, autour de nous seulement les cactus. A chaque fois qu’on trouve une source d’eau (même si ce n’est qu’un petit ruisseau dans lequel on peut à peine tremper les pieds), on s’extasie. Même si on savait qu’en tant qu’européens nous sommes chanceux d’avoir de l’eau à disposition à tout moment en grandes quantités et que ce n’est pas comme ça partout, ici on le vit nous-mêmes et la valeur de l’eau devient encore plus importante à nos yeux. Le dénivelé, la chaleur, c’est fatiguant, mais on est heureux d’être là et de faire notre chemin.
On a aussi fait la connaissance des premiers contrôles sanitaires. Comme au Chili, les mesures sanitaires sont réglés par commune, il y a des contrôles réguliers d’une commune à l’autre, selon le niveau des mesures. Il y a des policiers/militaires qui discutent plus que d’autres, mais au final ils nous ont tous laissé passer. Pour l’instant, on avait plutôt de la chance, on était surtout dans des communes aux mesures légères, et si des mesures plus strictes ont été décidés (surtout la quarantaine), on a pu quitter la commune correspondante avant. On espère que ça va continuer comme ça, surtout qu’un peu plus au nord, il se trouve plusieurs communes en quarantaine actuellement. On vous raconte tout ça la prochaine fois!
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