Km 17 952
En partant de Medellín, on a une dernière côte à surmonter, puis on descend dans la plaine en direction de la mer des Caraïbes. Pendant 2 jours, nous enchaînons les km au plat entre des haciendas et leurs champs pour les vaches. Puis, on y arrive enfin: La Playa Blanca de San Antero. On en profite pour se baigner dans l’eau à température très agréable. On pourrait rester là à se baigner toute la journée. On continue seulement quelques km jusqu’à Coveñas où on campe sur la plage à côté d’un palmier. Le matin, on en profite pour se baigner encore une fois avant de monter en direction de Cartagena dans les terres. À Cartagena, on passe une nuit chez Deimer et sa famille où on peut laisser quelques affaires pendant qu’on remonte la côte en direction de Barranquilla le lendemain matin.
La sortie de Cartagena est sympa, la route nous mène au-dessus de la Ciénaga de la Virgen, un grand bassin d’eau avec des marécages au bord. La pluie nous gâche un peu le plaisir. La route ensuite n’est pas très intéressante, on est principalement sur l’autoroute un peu en retrait de la côte et on ne voit que rarement la mer. À midi, on se réfugie de la pluie sur la terrasse d’un restaurant où on déguste notre premier menu caribéen : un poisson frais avec du riz arrangé. C’est délicieux ! On reste un bon moment en espérant que la pluie s’arrête, mais à 14h30 on abandonne et on met nos vêtements de pluie. En fin d’après-midi, ça s’arrête heureusement et on campe à la plage d’El Morro. On est seuls à la plage, derrière notre tente il y a quelques villas. Comme il recommence à pleuvoir, on se réfugie dans la tente.
Le matin, il fait heureusement beau et on va se baigner déjà avant le petit déj. On range tout, on fait une deuxième baignade et on se remet en route. Il nous reste encore un peu de route jusqu’à Barranquilla, une grande ville portuaire au bord du Río Magdalena qui se jette dans la mer ici. On a quelques courses à faire et il est déjà le milieu de l’après-midi quand on quitte la ville par un énorme pont enjambant le Río Magdalena. Puis, on fonce entre les marécages pour rejoindre de nouveau la côte avant la tombée de la nuit. On trouve un accès à la plage à côté d’une maison abandonnée. On se rafraîchit un peu dans la mer, ça commence à être une routine, même si cette fois-ci on ne peut pas se baigner totalement car il y a trop de vagues. Quand on veut monter la tente, un vent violent se lève et souffle quasiment tout. On galère jusqu’à ce qu’on réussisse enfin à accrocher la tente entre des arbres. Quand on est enfin installé, on est plein de sable, donc Kati décide de se laver de nouveau dans la mer. Elle fait quelques pas dans l’eau quand elle se fait pincer par un crabe. Matthieu fait aussi une expérience avec les crabes pendant qu’on mange dans la tente mais avec les pieds dehors dans le sable. Un crabe lui tombe sur les pieds. On ne sait pas d’où il vient, mais il continue son chemin entre nos sacoches et la tente avant de disparaître plus loin dans la nuit. Cette soirée est pleine de surprises!
Le lendemain, on se réveille avec pleins de moustiques autour de notre tente. Heureusement, ils ne captent pas quand on se faufile à l’extérieur de la tente pour prendre le petit déjeuner sur la plage. On range, on se rafraîchit dans la mer et on repart sur la route. On longe la Ciénaga Grande de Santa Marta. Dans le petit village de Palmira coincé entre la mer et la Ciénaga, on est choqué par la pauvreté ici. Ils gagnent leur vie avec la pêche dans la Ciénaga et ils revendent les poissons aux camionneurs et voitures passant par la route. Ils n’ont quasiment pas d’infrastructure, les poubelles sont partout dans l’eau devant les maisons et les enfants courent au milieu de tout ça. En quittant la Ciénaga, il nous reste quelques km sur l’autoroute jusqu’à Santa Marta. On mange dans la périphérie et on enchaîne sur un petit col en direction du Parque Nacional La Tayrona. C’est cher pour visiter quelques plages, mais en voyant le camping à la plage entre les cocotiers, on est ravi! Il n’y a pas beaucoup de monde, l’environnement est super joli et il y a même une piscine où on se rafraîchit après avoir monté la tente. Malheureusement, une tempête arrive et on doit déménager la tente de la plage à un espace couvert à côté de la piscine. Au moins, ici on a de la lumière, des prises électriques et un Wi-Fi. On passe une soirée agréable !
Le lendemain matin, après le petit déjeuner, on se met à la découverte du parc national. On fait la randonnée qui longe les plages paradisiaques, apparemment les plus belles plages de la Colombie. On confirme, elles sont dans tous les cas les plus belles plages qu’on a vu en Colombie ! On enchaîne les plages entrecoupées par des parties de chemin passant dans la jungle et entre les cocotiers. Pendant un moment dans la jungle, on a la chance de voir un groupe de singes passant dans les arbres au-dessus de nos têtes. Ils jettent des noix de coco et des feuilles parterre, ils foutent le bordel! Nous, on profite du spectacle et on les observe sauter d’une branche à l’autre. À la dernière plage, Cabo San Juan, on se baigne et on prend un pains au chocolat typique du peuple Tayrona (un peu comme une pâte à pizza fourré de chocolat) avant de rebrousser chemin jusqu’au camping. On range nos affaires, on saute une dernière fois dans la piscine, puis on prend un bus pour retourner à Cartagena. On passe nos derniers deux jours en Colombie pour visiter cette belle ville coloniale aux ruelles colorées entourées de ses murailles fortifiées. Quelle belle manière de clôturer notre séjour en Colombie et notre trajet en Amérique de Sud. L’Amérique centrale, on arrive!
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La côte caribéenne