Après avoir débarqué à Puerto Lindo, nous roulons nos premiers kilomètres en longeant la côte caribéenne. On s’arrête à Portobello pour visiter les ruines du château fort où les espagnols ont entreposé les richesses du Pérou avant de les envoyer par bâteau en Espagne. On voit encore la maison des douanes et les canons avec lesquels ils se défendaient des pirates. L’après-midi, on quitte les Caraïbes pour se diriger au sud et se rapprocher de Panama City. On dort au bord du Río Chagres pour visiter les écluses de Miraflores et le canal de Panama le lendemain. On est impressionné par la taille des bateaux qui passent au centimètre près dans les écluses. Il ne faut pas se louper! Sur la plateforme d’observation des écluses, on retrouve aussi nos copains du bateau aux îles San Blas. Quel plaisir d’échanger encore une dernière fois en observant les bateaux chargés de containers. Puis, il nous restent que 10 km pour arriver à la capitale.
Pendant un jour de repos (pas de tout repos en fait), on visite le Parque Metropolitano où on a la chance de rencontrer quelques tortues dans un étang et une bande de coatis dans la forêt. Quel bonheur de voir cette sorte de singes se balader sur les branches des arbres ! L’après-midi, on visite la baie et le Casco Viejo, le centre historique. C’est sympa, mais on est surpris de l’état délabré et de la pauvreté dans certaines ruelles. Le lendemain matin, on visite encore le Panama Viejo, les ruines de la cité d’origine qui a été dévasté par Henry Morgan et ses pirates sur l’ordre des anglais. Par contre, en parcourant le musée très intéressant, on apprend que ce sont plutôt les espagnols qui ont mit feu à leur ville en voyant la défaite s’approcher et de peur que les anglais pourraient s’installer dans leur ville. Pour eux, mieux valait mettre la ville en cendres et la reconstruire 8 km plus loin, à l’emplacement de l’actuel Casco Viejo de Panama City. Après cette visite très intéressante, on quitte la ville par le célèbre pont des Amériques (en voiture malheureusement, car un policier avec trop de zèle ne voulait pas nous laisser passer en vélo, même en poussant).
On file vers l’ouest et la frontière du Costa Rica. On enchaîne les km sur l’autoroute, le soir on trouve presque toujours des coins sympas pour poser notre tente, soit au bord d’une rivière, soit à une plage. Le paysage n’est pas très intéressant, il ne nous invite pas à nous arrêter. Seulement le volcan Barú, le point le plus haut du Panama, et le village Boquete à ses pieds nous attire. On fait la visite d’une finca de café où Rich, le propriétaire venu des USA il y a 15 ans pour la retraite, nous explique tout le monde du café, de la production à la dégustation et en passant par toutes les difficultés que rencontre la branche du café. Le lendemain, on avait planifié une randonnée dans la jungle, mais la pluie le matin ne nous motive pas vraiment. Pas grave, on a déjà vu la jungle à plusieurs reprises et le Costa Rica nous attend déjà !
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La terre ferme du Panama