La fameuse Costa Maya, Mexique

Km 21 772

On attendait depuis un bon moment d’arriver au Mexique. D’un côté, on a hâte de terminer le voyage et de retrouver nos familles et amis à la maison, de l’autre côté, on est impatients de découvrir les cenotes (trous d’eau) et les plages de sable fin blanc, les joyaux naturels de la Costa Maya.

Une fois passé la frontière, on fait un crochet à Chetumal, la capital de la région Quintana Roo qui englobe toute la côte Est de la péninsule de Yucatán jusqu’à Cancún. On teste la cuisine mexicaine dans un petit restaurant avec des tortas, huaraches et quesadillas, un délice! On fait le tour du bord de mer avant de repartir en fin d’après-midi. On fait encore quelques km avant d’arriver à la Laguna Milagros. On avait lu qu’il y a quelques possibilités pour camper dans le village de Huay-Pix, donc on tente notre chance dans l’une des ruelles. Au bout, il y a plusieurs restaurants avec plage et on demande dans l’un d’eux si on peut camper quelque part. On peut camper à leur plage avec palapas (toits de paille) et ce n’est même pas cher, c’est parfait. Comme on a encore un peu plus d’une heure avant le coucher de soleil, on profite de l’endroit pour se baigner dans l’eau bleu clair et on s’amuse sur les balançoires installées directement dans l’eau, comme des enfants.

Le lendemain matin, on enchaîne quelques km avant de tomber sur la prochaine belle lagune, la Laguna Bacalar. Elle est aussi appelée Laguna de los 7 Colores (lagune de 7 couleurs) car elle a plein de belles teintes de bleu, du clair au foncé. C’est super beau! On passe par le Fuerte San Felipe au centre de Bacalar, puis on mange dans le resto de l’une des plages payantes. Avant de repartir sur la route, on pique une tête dans l’eau incroyable pour se rafraîchir. A Buenavista, à la pointe nord du lac, on rejoint une nouvelle fois la lagune, mais on mange juste un petit en-cas, on ne se baigne plus. On enchaîne encore les km avant de trouver refuge pour la nuit chez des locaux qui ont une petite forêt avec des clairières à côté de la maison.

Il reste 2 jours de vélo pas très intéressants sur des longues lignes droites au milieu de la forêt. Puis, on arrive à Tulum et à la fameuse Costa Maya, l’une des régions les plus touristiques du Mexique. A Tulum, les hôtels et restaurants de standing s’enchaînent, on sent toute de suite que ce ne sera pas forcément une ambiance pour nous, mais on essayera quand-même de profiter des joyaux naturels de la région. Donc on file directement à l’un des cenotes à côté de Tulum, le Cenote Cavalera. L’entrée est assez chère et en conséquence, on y trouve que des touristes étrangers (comme sur toute la côte). Par contre, l’endroit est super sympa, avec des beaux dessins colorés sur les murs et le cenote (le trou d’eau) au milieu de la forêt entouré de quelques chaises longues. Le cenote n’est pas très grand, mais il y a plusieurs trous pour sauter dedans et on s’amuse bien. On tombe 2m dans l’eau directement dans la cave où on découvre aussi quelques chauves-souris. Puis on ressort par une grande échelle en bois. Le soir, on met la tente à côté d’une maison et d’un phare abandonnés d’où on a une belle vue sur la côte et la plage de sable blanc fin. Par contre, une mauvaise surprise vient gâcher notre soirée tranquille: Pendant qu’on mange, un garde arrive et nous dit qu’on ne peut pas rester ici. On négocie qu’on puisse au moins terminer notre repas encore chaud, puis on range nos affaires, la tente, les matelas et tout ce qu’on avait déjà préparé pour la nuit. On cherche un autre endroit pour dormir, mais c’est difficile ici car le moindre mètre carré est occupé par des hôtels ou des restaurants. Finalement, on explique notre situation et qu’on ne sait pas où aller (il est déjà presque 22h) à un garde du parc national de Tulum et il nous laisse camper pour la nuit dans le petit pavillon de visiteurs. C’est à côté de la route principale, mais c’est un peu dans l’ombre et au moins on a un endroit sûr pour dormir.

C’était notre dernière nuit de camping sauvage, on le sait maintenant, c’est simplement trop compliqué ici le long de cette côte super touristique. Le matin, on est encore très fatigué, mais on se motive pour aller visiter les ruines de Tulum, l’un des sites archéologiques maya le plus connu. Une partie des temples est situé directement au-dessus de la falaise et de la plage de sable blanc fin, c’est vrai que c’est magnifique. Contrairement à d’autres sites mayas, les temples sont rectangulaires et non pyramidaux. Il y a un monde fou, mais on aime quand-même la belle vue sur la côte. Après la visite, on enchaîne quelques km pour arriver à Chemuyil. On a repéré quelques cenotes dans ce petit village, dont l’un est gratuit. On ne s’attend pas à grande chose, car tout est payant ici au Mexique, donc si c’est gratuit, ça ne doit pas être très intéressant. On s’est trompé, l’endroit est super sympa, même plus que l’autre cenote qu’on a visité à Tulum! On entre dans une grande grotte et au fond, il y a un bassin d’eau très claire. Juste derrière, il y a une ouverture dans la grotte et on voit directement la jungle. On pique-nique au soleil devant la grotte, puis on saute dans l’eau transparente. On est tous seuls en plus, c’est génial! Après ce rafraîchissement, on enchaîne les km jusqu’à Playa del Carmen, l’une des villes principales sur la côte. On fait un tour à la plage bondé, mais à l’ambiance sympa, où on tombe sur un spectacle de danse et de chants maya. On passe par la rue piétonne où les restaurants et boutiques touristiques s’enchaînent, puis on s’installe dans notre appartement avec piscine. On s’offre un peu de luxe pour nos derniers jours de voyage 😉

Puis c’est notre dernier jour de vélo, mais on ne le réalise pas vraiment. On enchaîne de nouveau les km sur l’autoroute, il y a de nouveau pleins d’hôtels de luxe à nos côtés. A midi, on trouve un petit accès public à la plage, la Playa Paraíso. Le nom sonne bien, ça sera bien pour pique-niquer. On s’installe sur quelques rochers les pieds dans l’eau pour manger, on a hâte d’aller nager dans l’eau turquoise. Par contre, encore pendant qu’on mange, un énorme orage approche. En même pas 10 minutes, le ciel devient tout noir et il commence à pleuvoir à fond. On a tout juste le temps de rassembler nos affaires et de retourner à nos vélos. On met nos vêtements de pluie, puis on cherche un abri. 100 m plus loin, on se réfugie dans une maisonnette de garde en construction. On termine notre repas, puis on attend qu’il arrête de pleuvoir. Une demie heure plus tard, on repart sous le soleil, mais du coup on n’a plus le temps de se baigner, dommage. On avance assez vite, jusqu’à ce qu’un panneau « dégustation de Tequila » arrête notre avancé. On a bien besoin d’une pause et ça serait sympa d’en apprendre plus sur la production de la Tequila. La jeune fille nous accueille avec un grand sourire et nous installe directement à la table de dégustation. On déguste une tequila blanche, puis des liqueurs. C’est trop bon, c’est sûr qu’on va amener des bouteilles à la maison. Par contre, on n’a encore rien entendu du processus de fabrication, donc on commence à lui poser quelques questions. Elle nous explique que toutes les tequilas viennent de la région de Tequila et que c’est un nom protégé, comme pour le champagne. Elle nous explique le processus de fabrication des feuilles d’agave bleue qui sont coupées à la main jusqu’au stockage dans des tonneaux de bois (comme le vin). Après la dégustation de tous ces délicieuses liqueurs, c’est difficile de repartir en vélo. Heureusement, il ne nous reste plus beaucoup de km jusqu’à Cancún. On passe par l’aéroport, au sud, et le centre jusqu’au nord où on se présente avec des tamales (chaussons de mais cuits à la vapeur) encore chauds chez notre hôte Warmshowers. On mange ensemble et on passe une agréable soirée.

On y reste deux nuits de plus pour visiter Cancún et préparer notre retour en Europe. Le temps passe en toute vitesse, entre l’épreuve de transporter des cartons d’emballage sur nos vélos, de faire des tests PCR et d’acheter des souvenirs. On a tout juste le temps de faire un petit tour en vélo du centre et de la Zona Hotelera, les plages où il y a tous les hôtels. Notre dernière soirée, on s’offre un grand plateau de fruits de mer au resto pour fêter dignement la fin de notre voyage. Le lendemain, il ne reste qu’à jouer au Tetris pour mettre toutes nos affaires dans les cartons et de prendre un taxi jusqu’à l’aéroport. Hasta luego las Américas, on se reverra!

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