Km 10 170
Notre petite escapade commence bien: En atterrissant on voit pleins de palmiers et la première chose qu’on fait en descendant de l’avion c’est d’enlever nos vestes. On prend le premier bus pour la ville et on s’installe dans un petit hôtel pas loin du centre. Pour profiter des derniers lueurs de la journée, on fait un tour à la place principale. On est en t-shirt, on sent une petite brise rafraichissante et agréable, on est entouré de palmiers et on prend un petit apéro. C’est un vrai feeling de vacances qui s’installe!
Le lendemain, on commence la journée avec un petit déj dans une boulangerie spécialisée dans les produits composés de farine intégrale. Tout est excellent, les empanadas, croissants et les rouleaux à la cannelle. On est prêts pour partir en direction de Samaipata. Heureusement, on a bien mangé, car on cherche un bus pendant longtemps et quand on trouve enfin une agence, on doit attendre qu’il y ait assez de personnes pour que le bus parte. On devra attendre 2h, on était plus qu’une fois prêts à abandonner. A midi, on est enfin parti pour un trajet de presque 3h. Pour faire les visites qu’on a prévu dans l’après-midi, ça va être serré. On s’arrête quand-même à Cuevas un peu avant Samaipata. L’endroit est super beau. Il s’agit d’un site de 3 cascades dans un environnement exotique. On s’installe au bord de la première cascade pour pique-niquer, puis on tente une petite baignade. L’eau est tellement froide qu’on ne peut tremper que les pieds. C’est beau quand-même de se balader dans le sable jusque devant la cascade. Après avoir séché au soleil, on fait la petite balade jusqu’au mirador et aux 2 autres cascades. On ne saurait pas dire laquelle était la plus jolie, on les a toutes adorées. On fait du stop sur les derniers 20km jusqu’à Samaipata et on s’installe dans un hôtel du village. Pour manger, on prend un menu végétarien composé d’une soupe d’épinards et une milanaise d’aubergine. Que c’est bon de changer un peu!
Le lendemain, c’est un programme bien chargé qui nous attend, et pour ne plus être dépendant d’autres personnes pour les transports, on loue des vélos. La première destination est le fort de Samaipata. Ce sont des ruines autour d’une grande roche rouge considérée sacrée par les incas. La roche a été déjà vénérée par les peuples locaux avant l’arrivée des incas, mais les incas en ont fait un fort militaire et la roche a été taillée en forme d’animaux sacré, de cours d’eau pour des rites religieux et de niches mortuaires. Pas mal de détails ont été conservés, et comme on était quasiment seuls sur le site, on a beaucoup aimé cette visite. A midi, on retourne à Samaipata pour manger, puis on commence la montée sur la montagne en face. La route est difficile et super raide, même avec nos VTT légers on galère. Quand on est presque au sommet, on laisse nos vélos sur le côté de la route et on s’engage à pied sur un petit chemin de randonnée. Bienvenue dans la forêt des fougères géantes, une partie du parc national Amboró! Au début, pas de fougères en vue, mais le chemin au travers de cette forêt vierge est sympa quand-même. On passe par un point de vue sur les vallées au-dessous puis on continue jusqu’au sommet. Malheureusement, il y a du brouillard et on ne voit pas l’étendue du parc national. On ne reste pas, on s’engage sur le chemin du retour au flanc de la montagne. Il n’y a presque pas de chemin, on doit se le frayer dans la végétation abondante. On arrive au bord d’un cours d’eau et on a enfin trouvé la forêt des fougères géantes. Le chemin suit le cours d’eau et on se ballade entre les fougères mesurant autour de 10m. Ce sont des véritables arbres ressemblant un peu à des palmiers. C’est comme ça qu’on s’imagine la jungle, c’est le type d’expérience qu’on était venu chercher ici. Il est déjà tard et il commence à faire sombre dans la forêt, on court un peu pour ne pas devoir faire la descente à vélo dans le noir. Finalement, on fait la descente juste au coucher de soleil. La terre rouge s’illumine, c’est super beau. Arrivés à Samaipata, on rend les vélos et on récupère nos affaires à l’hôtel. Le dernier objectif de la journée est de trouver un véhicule pour retourner à Santa Cruz de la Sierra. On s’installe avec une bière et des empanadas au bord de la route nationale, mais on a même pas le temps de finir qu’un minibus s’arrête et le conducteur geule: Santa Cruz! On saute sur l’occasion, mais malheureusement, le fond du minibus est plein avec des légumes à vendre sur le marché. Il n’y a qu’une seule place à côté du conducteur. On négocie un peu, et finalement on a le droit d’aller tous les 2 sur le siège devant en se serrant. En Bolivie, tout est possible, il semble ne pas y avoir un code de la route, ou au moins il n’est pas appliqué. Après 2h30 de trajet, on ne sait déjà plus comment se tenir à 2 sur 1 place, on arrive dans la banlieu de Santa Cruz. Notre conducteur ne va malheureusement pas au centre, mais il nous amène jusqu’à un hôtel et il négocie même le prix pour nous pour pas qu’on se fasse escroquer. La chambre est nickel et dans le petit resto en bas, il y a des brochettes de viande avec un buffet d’accompagnements. On goûte pour la première fois le manioc frit, c’est super bon.
C’est déjà notre dernière journée à Santa Cruz et on ne sait pas trop quoi faire de cette journée. Il y a pleins de possibilités, mais finalement on suit la raison et on va faire un test antigénique afin qu’on n’ait plus de stress le soir à La Paz, puis on fait une petite balade au centre avant de s’installer à un resto pour manger. Ils montrent les matchs de foot de l’euro, donc on reste pour regarder et Matthieu en profite pour travailler. Comme il a encore pas mal de choses à faire, on décide de déjà aller à l’aéroport en avance pour qu’il puisse terminer tranquillement. On aurait bien aimé rester encore un peu, mais demain nous partons au Pérou et on doit encore emballer nos vélos, donc au boulot!
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Santa Cruz de la Sierra